L’état Kayah ou Karenni est parmi les plus pauvres et les plus isolés de Birmanie.
L’état Karenni, malgré sa petite taille joue pourtant un rôle phare et représente un exemple à suivre pour la résistance birmane.
Les Karennis se démarquent des autres ethnies car ils refusent de commercer l’opium, restent fidèles à leurs valeurs et sont soudés, ce qui anoblit leur combat
Ils ont été les premiers, parmi les différentes minorités, à se réorganiser pour une plus grande efficacité.
Ils ont créé un nouveau parti Karenni qui rassemble le parti Karenni historique et les forces de défense du peuple agissant sur leur territoire.
Ils ont ainsi formé un nouveau gouvernement Karenni provisoire en juin 2023: le Conseil Intérimaire de l’Etat Karenni ( IEC)
Ce nouveau gouvernement obéit aux grands principes de la Charte
Démocratique Fédérale adoptée dès 2022 par différents groupes ethniques et le gouvernement d’unité nationale ( NUG), l’instance clandestine et en exil qui s’efforce de fédérer les divers mouvements de résistance.
Les Karennis ont lutté pendant des décennies contre les différentes dictatures militaires et ont depuis longtemps acquis l’expérience nécessaire pour gouverner un territoire.
Ils ont acquis une expérience remarquable dans la gestion des crises et se sont adaptés à un environnement hostile et difficile.
Mais, il paie un lourd tribut.
Les militaires qui ont perdu le contrôle de la quasi totalité du territoire Karenni, bombardent sans relâche, ciblant des cibles civiles ( hôpitaux de fortune, écoles, camps de réfugiés…).
La junte fait régner la terreur parmi la population.
Et pour comble de malchance, le cyclone Yagi s’est acharné sur ce petit état et le bilan s’avère matériellement et humainement particulièrement lourd.
Les sinistrés doivent le plus souvent faire face seuls à cette catastrophe.
La situation est globalement désastreuse. Des populations sont en danger, sans abri, sans eau potable, sans nourriture, sans médicaments et soins.
Elles ont le sentiment d’être abandonnées de tous et sans avenir.
Le gouvernement Karenni a toujours assuré, autant que faire se peut, la protection de sa population et met en place des mesures pour acheminer des secours et fournitures essentielles pour les personnes dans le besoin.
Mais, leur réponse ne peut qu’être à la hauteur de leurs faibles moyens.
Ils ne reçoivent aucune aide de gouvernements étrangers et ne peuvent que se reposer sur un réseau composé d’organisations caritatives et de partenaires locaux.
Help Burma est l’un de ces partenaires. Même si notre aide est dérisoire, elle existe.