Help burma
La Birmanie vit une situation dramatique dans l’indifférence générale.
Escalade de la violence en Birmanie
Le peuple birman a enduré des catastrophes naturelles dévastatrices et des décennies de régime militaire et de conflits ethniques.
La Birmanie, également connu sous le nom de Myanmar, est un pays d’Asie du Sud Est, caractérisé par une richesse culturelle et une histoire complexe.
Depuis le coup d’état militaire de février 2021, mettant fin à une petite décennie d’ouverture démocratique, la situation en Birmanie s’est dramatiquement aggravée.
Le coup d’état a entrainé une répression généralisée des manifestants et des opposants politiques, des arrestations massives, une censure des médias et une limitation des libertés civiles.
La junte mène une guerre effrénée contre son propre peuple et continue d’essayer de soumettre la population par une violence et une terreur aveugle.
Des bénévoles désintéressés et passionnés !
À HELP BURMA, nous nous sommes engagés à fournir un soutien concret et immédiat à la population birmane qui traverse actuellement des moments difficiles et dramatiques.
L’ONU estime à 18,6 millions le nombre de personnes ayant besoin d’aide humanitaire en Birmanie, soit 19 fois plus qu’en 2020, avant le coup d’Etat.
“Les conflits et les violences risquent de s’aggraver en 2024”, s’inquiète l’ONU, dénonçant également la “ violence systématique des militaires contre les civils”.
Un tiers de la population birmane, soit plus de 18 millions d’habitants, a désormais besoin d’aide humanitaire.
La Birmanie est au bord du précipice pour 2024, avec une intensification de la crise humanitaire depuis la prise de pouvoir des militaires en 2021 et des civils qui vivent dans la peur.
La Birmanie est “au bord du précipice” humanitaire selon l’ONU.
Atteinte des Droits de l’Homme
Les rapports de l’ONU révèlent aussi une situation alarmante des Droits de l’Homme en Birmanie et les effroyables exactions de la junte contre la population (destruction de villages entiers et des récoltes, tueries systématisées touchant également des enfants, arrestations et détentions arbitraires, viols, travaux forcés,tortures,bombardements délibérés de cibles civiles..)
Ces exactions de l’armée illustrent une cruauté assumée afin de maintenir un semblant de contrôle sur un pays en train de sombrer.
La conséquence de cette situation est une explosion des déplacements massifs de civils essayant de se réfugier dans la jungle.
On estime à plus de 1 500 000 le nombre de déplacés internes auxquels il faut ajouter plus de 1 millions réfugiés dans les pays voisins.
Ils sont près de 300 000 dans dans le seul état Karenni qui est l’un des plus petits états, sur une population totale de près de 400 000 âmes.
Ces populations survivent dans des conditions dramatiques sans aucun accès aux services de base (abris rudimentaires, pas d’eau potable et quasiment pas de nourriture, pas de soins de santé ni éducation possible pour les enfants… )
Ce sont des populations complètement isolées, et qui vivent dans une insécurité maximum.
Les enfants sont les premiers touchés par la crise
La situation actuelle des enfants birmans est catastrophique selon l’ONU:
6 millions auraient besoin d’assistance humanitaire en raison des déplacements, de l’interruption des soins de santé et de l’éducation, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition, et des risques liés aux recrutements forçés et à la détresse mentale.
⇒ 4,5 millions vivraient en état d’insécurité alimentaire
⇒ 7,8 Millions seraient coupés de leur cursus scolaire
⇒ Plus de 2500 ont été détenus depuis le coup d’Etat.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a aussi récemment révélé dans un rapport glaçant publié lors de sa 50ème session :
“ les attaques militaires perpétrées contre les enfants en Birmanie sont ciblées et systématiques. Les jeunes générations ne sont donc pas seulement des victimes collatérales de ce conflit armé qui met à feu et à sang la Birmanie. Elles sont aussi des cibles pour la junte militaire, qui s’attaque ainsi à l’avenir même de son pays”.
Les enfants les plus affectés sont ceux issus des minorités du pays tels que les Karens, les Karennis et les Shans à l’est ainsi que les Rohingyas à l’ouest.
Ces enfants des minorités qui se trouvaient déjà dans une situation d’extrème vulnérabilité avant le coup d’Etat sont donc d’autant plus exposés.
L’exemple Karenni
Dans l’état Karenni, le gouvernement Karenni essaie avec ses modestes moyens d’assurer autant que faire ce peut la protection de sa population et met en place des mesures pour acheminer des secours et des fournitures essentielles aux personnes réfugiées dans des endroits cachés de la jungle Karennie.
L’un de ces moyens est la création d’une unité de soins mobiles sous la direction du Karenni Mobile Health Commitee.
La mise en place d’une telle unité de soins est un processus difficile, mais c’est une initiative extrêmement précieuse qui apporte des soins médicaux vitaux, des conseils en hygiène et nutrition aux personnes vulnérables dans des zones éloignées et difficiles d’accès.
C’est aussi l’occasion de distribuer de la nourriture et des couvertures, de donner des nouvelles…
Et cette organisation fonctionne malgré les faibles moyens et les difficultés logistiques dans des conditions géographiques et climatiques compliquées notamment pendant la saison des pluies et les besoins variés des populations concernées.
La Birmanie aujourd’hui est l’un des pays les plus exposés au risque d’aggravation de la crise humanitaire avec des milliers de personnes et notamment des enfants dans le besoin d’un accès à une aide vitale.
Cette situation s’est encore aggravée avec les offensives de grande envergure lancées contre la junte birmane depuis octobre 2023.
Alors que le pays s’effondre et plonge toujours plus dans la violence, ce sont les organisations locales qui prennent soin des populations opprimées dans le sang.
Elles jouent un rôle primordial dans le pays en termes d’éducation, de santé, d’aide humanitaire, de résilience.
Il est nécessaire de les aider.
La crise humanitaire en Birmanie est devenue une catastrophe humanitaire et la réponse internationale à cette crise a échoué selon Tom Andrews de l’ONU.
Il est temps que cette crise jusqu’alors passée inaperçue dans le flux constant d’actualités sorte enfin du silence.